Difference between revisions of "223.6 Orthographe"

From Mondothèque

Line 7: Line 7:
 
Les grammairiens ont donc tenté un effort systématique pour établir un moyen de relation commun et bien authentique entre les communautés à dialectes divers d’une nation.
 
Les grammairiens ont donc tenté un effort systématique pour établir un moyen de relation commun et bien authentique entre les communautés à dialectes divers d’une nation.
  
</noinclude>{{RT|volapük}}</noinclude><section begin=volapük />M. Brunetière a adressé à la réforme deux reproches : elle changerait la « figure » des mots et en altérerait l’« harmonie » et, ce faisant, elle transformerait le français en une sorte de <span class="unit">volapük.</span><section end=volapük /> M. Renard réplique qu’au XVIe et XVIIe siècle l’orthographe avait une autre figure, que dans les éditions d’aujourd’hui on la modernise et que Brunetière lui-même, dans son édition des « Sermons » de Bossuet, n’a pas respecté l’ancienne orthographe.
+
<noinclude>{{RT|volapük}}</noinclude><section begin=volapük />M. Brunetière a adressé à la réforme deux reproches : elle changerait la « figure » des mots et en altérerait l’« harmonie » et, ce faisant, elle transformerait le français en une sorte de <span class="unit">volapük.</span><section end=volapük /> M. Renard réplique qu’au XVIe et XVIIe siècle l’orthographe avait une autre figure, que dans les éditions d’aujourd’hui on la modernise et que Brunetière lui-même, dans son édition des « Sermons » de Bossuet, n’a pas respecté l’ancienne orthographe.
  
 
À la fin du XVIIIe siècle, l’Académie a simplifie en bloc 5.000 mots sur les 10.000 que comptait la langue. Et nul ne protesta.
 
À la fin du XVIIIe siècle, l’Académie a simplifie en bloc 5.000 mots sur les 10.000 que comptait la langue. Et nul ne protesta.

Revision as of 13:42, 2 August 2016

(…)

4. Depuis le XVIe siècle des efforts nombreux ont été faits en vue d’une réforme de l’orthographe française. Ils ont rencontré de l’opposition.

L’orthographe, disent les opposants, est une forme conventionalisée de l’écriture. Elle a l’avantage de s’imposer aux irrégularités des dialectes et aux changements historiques des sons. Elle lie les forces et les expressions d’une civilisation. Sans orthographe ou avec une orthographe phonétique, Shakespeare et la Bible ancienne seraient des œuvres étrangères pour les Anglais d’aujourd’hui. Le langage littéraire comme lien d’une civilisation et voix d’une nation doit être regardé d’abord comme un langage écrit, bien qu’il ne doive pas rester sans relation avec le parler pour devenir vivant.

Les grammairiens ont donc tenté un effort systématique pour établir un moyen de relation commun et bien authentique entre les communautés à dialectes divers d’une nation.

M. Brunetière a adressé à la réforme deux reproches : elle changerait la « figure » des mots et en altérerait l’« harmonie » et, ce faisant, elle transformerait le français en une sorte de volapük. M. Renard réplique qu’au XVIe et XVIIe siècle l’orthographe avait une autre figure, que dans les éditions d’aujourd’hui on la modernise et que Brunetière lui-même, dans son édition des « Sermons » de Bossuet, n’a pas respecté l’ancienne orthographe.

À la fin du XVIIIe siècle, l’Académie a simplifie en bloc 5.000 mots sur les 10.000 que comptait la langue. Et nul ne protesta.

(...)



Traité de documentation